Avec l’arrivée des beaux jours, le barbecue s’invite à nouveau dans nos jardins et sur nos terrasses. Brochettes, salades fraîches, grillades en tout genre… la convivialité est au rendez-vous. Mais attention, parmi les options soi-disant “light” qui séduisent de plus en plus les amateurs de barbecue, un fromage bien connu tire la sonnette d’alarme chez les professionnels de santé : le halloumi.
Le halloumi : fausse bonne idée de l’été
Originaire de Chypre, le halloumi coche a priori toutes les cases de l’aliment “raisonnable”. Sans sucre, sans additifs, ferme à la cuisson, il résiste parfaitement au grill sans fondre et semble tout droit sorti d’un manuel de cuisine saine. Résultat : il trône en bonne place sur les assiettes des barbecues végétariens ou des convives soucieux de leur ligne.
Mais comme le souligne le Dr Franklin Joseph, spécialiste en nutrition, cette réputation flatteuse masque une réalité moins digeste : “Les aliments qu’on croit sains sont parfois les pires.” Le halloumi est riche en matières grasses saturées, très salé et, contrairement à la viande ou au poisson, peu rassasiant.
Un concentré de calories… souvent sous-estimé
Ce qui pose problème avec le halloumi, ce n’est pas sa composition en soi, mais la manière dont il est consommé. Grillé, croustillant, fondant à cœur, il se mange sans faim. Et là réside le piège : il est facile de doubler voire tripler les portions, sans même s’en rendre compte.
À titre de comparaison, une portion de 100 g de halloumi dépasse souvent les 300 calories, soit plus qu’une côte de bœuf maigre ou même deux chipolatas réunies. Et comme il n’apporte que peu de fibres et de protéines rassasiantes, il encourage le grignotage plutôt que la satiété.
Une alternative à consommer avec parcimonie
Bien sûr, le but n’est pas de diaboliser le halloumi. Comme tout aliment, il a sa place dans une alimentation équilibrée, à condition d’être consommé avec modération. Une astuce ? Le servir en petite quantité, accompagné de légumes grillés, pour bénéficier d’une assiette plus riche en fibres et moins chargée en lipides.
Autre option : le marier à des sources de protéines plus légères, comme des pois chiches ou du tofu, pour conserver un apport équilibré. Et bien sûr, penser à l’hydratation : les fromages salés comme le halloumi peuvent favoriser la rétention d’eau, surtout en été.
Le barbecue d’été ne rime pas forcément avec excès. Mais même les options “veggie” ou “healthy” méritent un coup d’œil attentif. Le halloumi, avec son goût savoureux et sa texture unique, peut séduire… mais n’est pas forcément un choix plus léger que les traditionnelles grillades. L’essentiel ? Garder l’œil sur la portion… et sur l’assiette dans son ensemble. Parce qu’en nutrition, comme au barbecue, tout est question d’équilibre.
Marie Reynaud est rédactrice web spécialisée dans la cuisine japonaise, et plus particulièrement l’univers raffiné des sushis. Elle collabore avec des sites dédiés à la gastronomie nippone, où elle partage son expertise sur les techniques de préparation, les ingrédients traditionnels et les subtilités culturelles liées à cet art culinaire.
